Le glaucome : types, symptômes, traitements

Seconde cause de cécité en France, le glaucome touche environ 800 000 personnes en France, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette pathologie oculaire qui entraîne la destruction plus ou moins lente du nerf optique conduit à une altération progressive du champ visuel. Types, symptômes, traitements… Découvrez-en davantage sur le glaucome.

Le glaucome, qu’est-ce que c’est ?

Le glaucome est une maladie oculaire plus fréquente après 40 ans. Dans la très grande majorité des cas, cette pathologie de l’œil résulte d’une augmentation excessive de la pression intraoculaire, appelée hypertonie. Celle-ci est généralement induite par une perturbation de l’évacuation et/ou de l’écoulement de l’humeur aqueuse. Ce liquide situé entre la cornée et le cristallin (lentille naturelle de l’œil) est sécrété en continu. Pour en limiter la quantité, il bénéficie d’un système de drainage articulé autour d’un filtre naturel : le trabéculum. Lorsque ce filtre est partiellement obstrué, le liquide produit n’est plus suffisamment éliminé. Il s’ensuit une montée de la pression oculaire, qui entraîne une atteinte du nerf optique — responsable de la transmission de l’information visuelle au cerveau — et des altérations du champ visuel.

N.B. : Si une pression oculaire élevée constitue un facteur de risque de développer un glaucome, en revanche, avoir une pression oculaire élevée ne signifie pas obligatoirement avoir un glaucome.

Les différents types de glaucome

On parle communément de glaucome, mais il existe plusieurs formes de glaucome. Dans la pratique, ces différents types sont classés en deux grandes catégories :

• Le glaucome à angle ouvert : il s’agit de la forme de glaucome la plus courante. Cette neuropathie touche généralement les deux yeux, mais de manière asymétrique. Cette forme résulte d’une obstruction lente et progressive du système de filtration de l’humeur aqueuse de l’œil qui se bouche, conduisant de fait à une élévation de la pression intraoculaire.
• Le glaucome à angle fermé : cette forme a tendance à survenir de façon brutale. On parle alors de forme aigüe. Elle est provoquée par l’interruption du drainage de l’humeur aqueuse. La pression intraoculaire augmente rapidement.

Il existe une forme congénitale rare  du glaucome. Présente dès la naissance, cette pathologie rare résulte d’un développement anormal de la structure de drainage de l’humeur aqueuse.

Quels sont les symptômes d’un glaucome ?

Au début, seule la vision périphérique est touchée de sorte que lorsque les personnes s’en rendent compte, la maladie a déjà évolué. Le plus souvent, c’est l’ophtalmologiste qui dépiste le glaucome lors d’une consultation.

Des cas de glaucome dans la famille proche augmentent fortement le risque d’apparition de la maladie chez les apparentés, d’où la nécessité d’une surveillance encore plus attentive et d’une détection précoce des premiers symptômes.

Le glaucome est-il grave ?

Oui, le glaucome est une maladie potentiellement grave, car elle évolue de manière asymptomatique dans les premiers temps. C’est la raison pour laquelle les autorités sanitaires insistent sur l’importance du dépistage, notamment chez les personnes présentant un risque élevé. La question de la prise en charge précoce revêt une importance capitale, car elle permet de réduire considérablement les risques de cécité.

Quels sont les facteurs de risque du glaucome ?

Certains facteurs sont susceptibles de favoriser le développement d’un glaucome :

• l’hérédité : selon l’Inserm, près de 30 % des glaucomes affichent un caractère héréditaire ;
• le vieillissement ;
• certaines pathologies chroniques : diabète, hypertension artérielle, apnée du sommeil… ;
• la prise prolongée de corticoïdes ;
• la  forte myopie…

Quels sont les traitements du glaucome ?

Une fois le diagnostic précis réalisé, le traitement du glaucome aura pour objectif de ralentir l’évolution vers la destruction du nerf optique, en réduisant au maximum l’hypertension oculaire. Pour cela, les praticiens disposent de diverses options thérapeutiques qu’ils choisiront en fonction du type de glaucome et de la sévérité de l’atteinte oculaire :

• Les collyres antiglaucomateux : bêta-bloquants, inhibiteurs de l’anhydrase carbonique, analogues des prostaglandines… Des gouttes sont instillées dans l’œil pour diminuer la tension oculaire.
• L’iridotomie laser : cette technique est indiquée dans le traitement du glaucome aigu par fermeture de l’angle. Elle consiste à créer une ouverture au sein de l’iris de manière à faciliter l’écoulement du liquide.
• La trabéculoplastie au laser : ce traitement, souvent préconisé en seconde intention, vise à restaurer un meilleur écoulement au niveau du trabéculum.
• La chirurgie du glaucome : cette alternative est privilégiée en cas d’échec des autres stratégies. Elle nécessite la création d’un nouveau chemin d’élimination de l’humeur aqueuse.

Comment vivre avec un glaucome au quotidien ?

Pour limiter les complications, le patient doit se faire surveiller régulièrement par l’ophtalmologiste, en général tous les six mois. La surveillance d’un glaucome par l’ophtalmologiste s’effectue sur :

• le chiffre de la tension oculaire ;
• l’évolution des relevés du champ visuel ;
• l’aspect du nerf optique lors d’un examen appelé OCT (tomographie à cohérence optique).