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Acouphènes : s’en préserver ou vivre avec

le 11/03/2021

Président depuis trois ans de l’association agréée par le Ministère de la Santé et l’un de ses membres actifs depuis plus de vingt ans, Jacques Foenkinos se bat pour faire connaître les pathologies de l'oreille interne mal connues que sont les acouphènes, l'hyperacousie[1], la maladie de Menière[2] et le Neurinome de l'acoustique[3]. Il est important de connaître ces troubles de l’audition et encourager la population à prendre soin de ses oreilles. « Les oreilles, on se rend compte qu’on en a quand elles ne fonctionnent plus ! » résume celui qui souffre de d’acouphènes, d'hyperacousie[4] et de la maladie de Ménière[5] depuis 1998.

 

Trouble de l’audition : handicap invisible

 

1 français sur 2 ne fait jamais évaluer ses capacités auditives. Pourtant, les troubles de l’audition concernent 1 adulte sur 10 et ne sont pas toujours bien pris en charge. Ils font partie des handicaps invisibles, invalidants au quotidien.

Lors de la Journée nationale de l’audition qui a lieu chaque année le 2ème jeudi du mois de mars, Jacques, accompagné de membres de l’association se rendent à la Clinique du Mousseau pour alerter les patients sur les différents troubles auditifs et les encourager à prendre soin de leurs oreilles. « Nous sommes accompagnés d’un audioprothésiste qui réalise des tests auditifs gratuits, explique Jacques Foenkinos. Nous rappelons la nécessité de protéger ses oreilles dans les lieux bruyants pour éviter les phénomènes de choc auditif et de faire tester son audition dès les premiers signes de troubles ».

 

Depuis des années, l’association milite pour une baisse du volume sonore dans les lieux publics. Certains (gares, salles de concert…) peuvent atteindre plus de 100 décibels, endommageant durablement les oreilles et rendant impossible leur fréquentation par les personnes atteintes de troubles auditifs.

 

Établir des espaces d’écoute et de soutien

 

« Il n’est pas toujours évident de savoir vers qui se tourner lorsqu’on est sujet à ces troubles auditifs, précise Jacques Foenkinos. Or, il est important de ne pas rester isolé. Certaines personnes sombrent dans de graves dépressions car ils ne trouvent aucune solution pour se soulager. Quant à l’entourage, il ne prend pas toujours la mesure des souffrances subies ».

 

Pourtant, quelques conseils peuvent simplifier la vie des personnes touchées :

 

  • Se faire appareiller. Cela aide le cerveau à se focaliser sur des sources sonores externes plutôt que sur les sons produits par les acouphènes.
  • Écouter de la musique ou des sons agréables (chants d’oiseaux, bruit de l’eau) pour détourner autant que possible son attention des bruits parasites.
  • Tester des techniques comme la sophrologie, qui peut permettre de mieux vivre avec ses troubles auditifs. Se concentrer sur sa respiration, des idées ou sensations positives aident en effet l’esprit à repousser les symptômes, habituellement décuplés par la fatigue et l’anxiété.

 

À l’avenir, l’association espère voir augmenter le nombre de structures pluridisciplinaires coordonnées. « La Clinique du Mousseau est très impliquée sur ce plan, conclut Jacques Foenkinos. Si toutes les personnes concernées pouvaient bénéficier d’une prise en charge par un orl, un sophrologue et un psychologue, capables d’entendre les souffrances, mais également capables de détecter rapidement certaines pathologies… ce serait une immense victoire ! »

 

[1] Perception augmentée des sons.

[2] Crises récurrentes de vertiges, qui s'accompagnent de sifflements et de bourdonnements).

[3] Tumeur bénigne non cancéreuse qui de développe sur le nerf accoustique.

 

Site : www.france-acouphenes.org