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Movember : Les particularités du cancer du testicule

le 20/11/2020

Les cancers masculins sont sous les feux des projecteurs durant le mois de novembre. À travers l’opération annuelle Movember, organisée par la fondation australienne Movember Foundation Charity, l’objectif est de libérer la parole et l’information autour de maladies qui peuvent toucher la gent masculine. Si la moustache est de mise, la prévention et le dépistage le sont tout autant…

 

Les docteurs Paul Wiskirski, David Charbit et Alain Kalfon sont urologues à la Clinique du Mousseau (Évry, Île-de-France). Parmi les patients qu’ils reçoivent en consultation, certains sont adressés par leurs médecins traitants et d’autres viennent de leur propre chef. Un bon réflexe à adopter, notamment afin d’écarter tout risque de cancer du testicule.

 

Un cancer relativement rare, de bon pronostic

 

En comparaison à d’autres types de cancers masculins, le cancer du testicule est plutôt rare, et touche une population masculine jeune. « C’est un cancer de l’homme jeune avec des pics de fréquence entre 20 et 30 ans ainsi qu’entre 40 ans et 50 ans, expliquent les trois spécialistes. Il va se manifester par l’apparition d’une masse palpable. À part cela, il y a peu de symptômes représentatifs. »

 

Dans la majorité des cas, le cancer du testicule se soigne très bien et affiche un bon pronostic. « Détecté très tôt, il est tout à fait possible de le guérir. Pour cela, il faut que le patient fasse la démarche de l’autopalpation et de la prise de contact avec un spécialiste en cas de suspicion. » Une fois le diagnostic confirmé par les médecins et la réalisation d’une échographie, la prise en charge du patient est très rapide.

 

L’orchidectomie : la chirurgie de référence

 

Le principal traitement du cancer du testicule est une intervention chirurgicale appelée orchidectomie (ablation du testicule). « Nous proposerons également au patient la pose d’une prothèse afin de remplacer le testicule retiré. Il pourra retourner à son domicile le soir même ou le lendemain. »

 

D’autres traitements complémentaires pourront être nécessaires. « Pour écarter tout risque d’évolution du cancer même après orchidectomie, nous entreprendrons parfois une chimiothérapie, une radiothérapie ou un curage des ganglions lymphatiques si ces derniers sont atteints. » L’ablation du testicule ne menace pas en soi la fertilité mais peut la diminuer du fait des traitements complémentaires. Une conservation du sperme est systématiquement proposée.